Vous vous réveillez en pleine nuit avec un engourdissement des doigts ? Vous ressentez des picotements, des aiguilles, des brûlures et même de la douleur dans une partie de la main à des moments précis de votre journée ? Il se pourrait que vous soyez parmi les quelque 250 000 Québécois à souffrir d’un syndrome du canal carpien, aussi appelé syndrome du tunnel carpien.
Qu’est-ce que le syndrome du canal carpien ?
Dans le poignet se trouve un petit tunnel étroit, le canal carpien, dans lequel passent le nerf médian et plusieurs tendons des muscles de la main. L’espace est si restreint, que le gonflement inflammatoire d’un seul tendon peut mener à une compression du nerf et ainsi causer une variété de symptômes : engourdissements, picotements, perte de force de la main, douleur, atrophie des muscles de la main, etc.
La plupart du temps, les symptômes sensitifs affectent le pouce, l’index, le majeur et la moitié de l’annulaire, mais ce n’est pas toujours le cas. Les symptômes sont plus présents la nuit et lors de l’accomplissement de tâches répétitives, particulièrement dans un contexte de travail.
La cause principale du syndrome du tunnel carpien est la surutilisation (mouvements répétés) des doigts et de la main, le plus souvent dans un cadre professionnel, mais aussi parfois dans les loisirs. Certains travailleurs sont plus à risque de développer ce trouble neuro-musculo-squelettique : manutentionnaires, coiffeurs, couturiers, écrivains, travailleurs de bureau, camionneurs, etc. La grossesse et l’obésité sont aussi des facteurs de risques fréquents.
Le syndrome du canal carpien est souvent associé à des pathologies comme le diabète, l’hypothyroïdie et l’arthrite. Dans de tels cas, le traitement de la maladie sous-jacente est primordial.
D’autres problèmes similaires
Le syndrome du canal carpien est un problème de communication entre le cerveau et la main. La main envoie des signaux sensitifs au cerveau par le système nerveux (ici le nerf médian principalement) : c’est froid, c’est chaud, c’est doux, c’est douloureux… Le cerveau quant à lui envoie des signaux moteurs à la main : fléchir les doigts, prendre un objet, serrer le poing, etc.
La communication va dans les deux sens : l’autoroute qu’empruntent les signaux transite par le bras, de la main jusqu’au cou, passe entre les vertèbres et rejoint la moelle épinière avant de monter jusqu’au cerveau.
Il est donc possible que cette autoroute soit bloquée ailleurs que dans le poignet. Le nerf médian est particulièrement vulnérable dans l’avant-bras alors qu’il passe sous le muscle rond pronateur, par exemple. L’autoroute nerveuse du bras comporte plusieurs voies et la compression d’autres nerfs peut imiter le syndrome du canal carpien ou, du moins, entraîner des symptômes très semblables. C’est le cas notamment du syndrome du défilé thoracique, du syndrome du ligament de Struther et de la radiculopathie cervicale.
Une hernie discale ou de l’arthrose cervicale peuvent aussi causer des troubles neurologiques de la main, que l’on pourrait facilement confondre avec ceux du syndrome du tunnel carpien.
Il n’est pas rare que plusieurs de ces problèmes se côtoient chez un même patient.
Les limites de la médecine
Depuis de nombreuses années, le traitement conventionnel du syndrome du canal carpien consiste en une combinaison de médicaments anti-inflammatoires, de repos, d’ultrasons et d’infiltrations de cortisone. Advenant un échec de cette première thérapie, on recommande alors aux patients de passer sous le bistouri. Mais l’intervention chirurgicale n’est pas sans risque (infection, lésion temporaire ou définitive du nerf, algodystrophie, etc.) et exige une période de récupération (convalescence, arrêt de travail, modification des activités, etc.) et de rééducation.
Comme mentionné plus haut, les compressions nerveuses peuvent être multiples. La décompression chirurgicale du canal carpien peut donc s’avérer moins efficace si le nerf médian (ou un autre nerf du bras) est comprimé en amont (coude, épaule, cou).
Et si on optait d’abord pour la chiropratique ?
Avant de songer à une intervention chirurgicale, pourquoi ne pas tenter une approche efficace moins invasive, plus naturelle et très sécuritaire ?
Le syndrome du canal carpien est un problème à la fois neurologique, musculo-squelettique et même systémique (processus inflammatoire). Le chiropraticien a toutes les compétences et connaissances pour diagnostiquer et traiter un syndrome du canal carpien. Son approche globale fait de lui un choix de premier plan pour le traitement de ce type de problème puisqu’il procédera à un examen physique et neurologique du membre supérieur (épaule, coude, poignet, main, doigts) certes, mais aussi à un examen vertébral.
Un diagnostic précis est particulièrement important dans le syndrome du tunnel carpien puisque l’autoroute nerveuse peut être bloquée à plusieurs endroits entre le cou et le poignet.
De plus, une dysfonction dans les mouvements articulaires de la chaîne cinétique (cou, épaule, coude, poignet, main, doigts) peut aggraver un problème existant ou même en être la cause.
Comment la main peut-elle répondre adéquatement aux commandes du cerveau si ces dernières sont altérées ou incomplètes à leur arrivée ? Tout le mouvement du bras se trouve désorganisé, augmentant ainsi le risque de blessure.
Le chiropraticien prendra donc le temps d’examiner toutes les articulations de la chaîne cinétique et évaluera l’intégrité du système nerveux.
Il élaborera ensuite un plan de traitement en fonction de ses résultats et des caractéristiques du patient. Il pourra aussi faire diverses recommandations posturales, ergonomiques et alimentaires afin de favoriser la guérison.
Des soins complets
Les soins chiropratiques pour un syndrome du canal carpien sont une combinaison d’ajustements chiropratiques des articulations du membre supérieur et de la colonne vertébrale, de thérapies musculaires, d’exercices et de thérapies complémentaires (cryothérapie, laser, ultrason…).
Les études démontrant l’efficacité des thérapies manuelles dans le traitement du syndrome du tunnel carpien sont de plus en plus nombreuses. Les soins chiropratiques traitent la cause du problème de façon sécuritaire et non invasive. Aucune période de convalescence. Pas d’anesthésie ni de médicament.
Le docteur en chiropratique agira sur tous les fronts : neurologique, articulaire et musculaire. Les ajustements chiropratiques rétablissent le mouvement articulaire et optimisent la fonction du système nerveux, ce qui a pour effet de faciliter la communication entre le corps et le cerveau et ainsi favoriser la capacité du corps à se guérir lui-même.
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- Descarreaux M, Normand C. « Est-ce vraiment un syndrome du canal carpien ? Compression proximale du nerf médian », Journal of Canadian Chiropractic Association, 2000, 44(3).
- Wolny T, Saulicz E, Linek P, Shacklock M et Mysliwiec A. « Efficacy of Manual Therapy Including Neurodynamic Techniques for the Treatment of Carpal Tunnel Syndrome: A Randomized Controlled Trial », Journal of Manipulative and Physiological Therapeutics, vol. 40, no 4, p. 263-272